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French Translation (The History of Britain Revealed)
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Hatty
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Bonsoir, glad you're refreshed, moi aussi.

let's come closer to the original: 'Alors, modifions lég�rement la question', rather than 'posons-nous la question un peu différemment'.
Much better!

'a-t-elle pu s'emparer de l'imagination de nos universitaires?'.
Very good, captures the sense absolutely.

But I'd prefer 'l�, nous connaissons la réponse' or "nous avons la réponse" than 'l� il est facile de répondre'. What do you think?

Or "certes que nous connaissons la réponse"?

To plug oneself: 's�intégrer' ou 'se caser'. All right, but we find 'plugged themselves' further. And in fact 'se caser avec' or 'aux c�tés de' is a bit surprising at first sight

I reckon "s'intégrer" fits best, it conveys the meaning and doesn't 'surprise' as you point out (unless you go for something like 'se joindre �' or 's'unifier/se lier avec' which is a little clumsy in my opinion). I don't wish to complicate matters and "se caser" also sits well. Tricky.
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alincthun



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Kick the pope! (bis): I see I'd jumped your last posts more or less. You suggest we could leave "Kick the pope!" in English. Personally I choose "bottons le pape!". Those who know the slogan will detect the quotation. (I write from a Web café, without my Harrap's).

Some other changes (in red):
Mais revenons � nos Fran�ais. Si, comme l'affirment les professeurs, ils parlaient � l'origine une langue � celtique � (leur mot pour désigner les langues parentes du gallois, du breton d'Armorique, du cornique, du gaélique d'Ecosse, etc., et que nous continuerons d'employer ici puisque c'est malheureusement celui avec lequel sont familiarisés bon nombre de lecteurs), alors cela signifie que les Fran�ais ont � leur actif trois transferts linguistiques successifs, ce qui est tout de m�me impressionnant. Ils commencent par parler celte, durant quelques si�cles ; ils passent � une langue compl�tement différente, le latin ; et depuis une période plus longue de quelques si�cles ils parlent une troisi�me langue, le fran�ais. Les habitants du sud de la France pourraient m�me dire qu'ils ont connu quatre transferts, puisque dans un grand nombre de régions on y a parlé l'occitan avant de parler le fran�ais. (Occitan est le terme aujourd'hui politiquement correct pour désigner ce qu'on appelait le proven�al ou la langue d'oc. Soucieux de ne froisser personne, c'est le mot que j'adopte ici.) Mais les Fran�ais, qui, comme ils ne manquent jamais une occasion de nous le faire savoir, sont vraiment d'une intelligence remarquable, sont parfaitement � m�me d'effectuer un nombre indéfini de transferts de langue sans sourciller. Qu'est-ce qui leur a pris de vouloir endurerun processus aussi fastidieux, �a, c'est une autre affaire. Mais, apr�s tout, comme nous les Anglais ne manquons jamais une occasion de le leur faire savoir, les Fran�ais sont vraiment d'une stupidité remarquable.
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Hatty
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If you hesitate too, we'll chose "s'intégrer" which is wiser.

Just read your second post, I think you're right, if we're both hesitating then maybe 'se caser' isn't quite right...

Credit: "Oui, (je sais que) cela peut para�tre un peu gros, mais c'est pourtant bien ce qui s'est Sur la foi de pareilles inepties: "Sur la foi de pareilles imbécillités". I cannot find a more accurate translation, but I keep it in mind.

How about "Oui, je sais que c'est difficile de s'y donner créance/foi." or does it not 'flow'?

Sur la foi de pareilles inepties: "Sur la foi de pareilles imbécillités". I cannot find a more accurate translation, but I keep it in mind.

Can you say "Basé/Fondé sur la foi qui découle de pareilles imbécillités" perhaps?

I'd choose "bottons le pape".
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Hatty
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Mais les Fran�ais, qui, comme ils ne manquent jamais une occasion de nous le faire savoir, sont vraiment d'une intelligence remarquable

I'm wondering about "les Fran�ais.... sont doués d'une intelligence...", similarly, further on, "les Fran�ais sont doués d'une stupidité remarquable".
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alincthun



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Anomalie n� 1 : Plus �a change
Une langue est une si vaste combinaison de mots et de rapports grammaticaux, et elle est parlée par une telle diversité d'individus qu'elle est nécessairement soumise � un processus de transformation continu. En m�me temps, comme ces individus doivent communiquer entre eux, ce processus est puissamment entravé par la tendance contraire qui veut que ces changements sont comme maintenus dans une uniformité minimale.

A l'époque moderne, ces processus antagonistes se sont accélérés, car le progr�s technique exige un apport constant de néologismes et en m�me temps fournit les moyens � l'enseignement obligatoire et les mass media � de maintenir une raisonnable uniformité. L'anglais, par exemple, est, en tant que langue maternelle, parlé par des centaines de millions de personnes vivant dans les six continents, mais reste de mani�re reconnaissable la m�me langue pour tous. Jadis, les forces favorisant l'uniformité étaient bien moindres, et les forces poussant au changement également, ce qui faisait que les parlers locaux abondaient, et qu'une véritable différenciation entre ces langues ne se produisait véritablement que lorsque se produisait un partage politique ou qu'une fronti�re naturelle s'interposait.

Puisque la morphologie des langues est une affaire si éminemment chaotique, il s'ensuit que lorsqu'une différenciation linguistique s'accomplit enti�rement (c'est-�-dire quand l'incompréhensibilité mutuelle a été compl�tement atteinte), les langues qui auparavant ne faisaient qu'une ou étaient des variantes dialectales l'une de l'autre commencent � se détacher progressivement l'une de l'autre, dans des directions imprévisibles et selon une variabilité toujours accrue. Il n'y a pas � notre connaissance de mécanisme qui fasse que deux langues évoluent de conserve, parce que n'importe quelle innovation � que ce soit dans les domaines de la grammaire, de la syntaxe, du vocabulaire ou de la prononciation � est nécessairement le fait d'une seule langue et ne peut pas se produire dans l'autre. Les deux langues en viennent avec le temps � devenir de plus en plus dissemblables, et prennent des directions de plus en plus variées.

Mais retracer la généalogie d'une langue est possible étant donné que:

a) toute langue est le rejeton d'une autre et conserve en elle de nombreux traits de son prédécesseur ; d�s lors, le lien reste visible, du fait de ces traces linguistiques internes ;

b) puisque, en général, le peuple parlant la langue fille se trouve juste de l'autre c�té de la cha�ne de montagnes adjacente, la proximité géographique est une indication convenable de parenté linguistique;

c) les peuples ont en masse une tendance marquée � rester l� o� ils sont pendant des si�cles, des millénaires ;
d) les gens sont tr�s attachés � leur langue et il en faut vraiment beaucoup pour les amener � y renoncer.

On peut donc raisonnablement considérer qu'établir un tracé des langues, déchiffrer leur généalogie, évaluer leurs relations est sinon une science exacte, du moins une démarche rationnelle. Les langues romanes sont une excellente illustration de ces principes généraux. Voici un schéma de la disposition géographique des peuples parlant une langue romane aujourd'hui :


fran�ais
catalan occitan
portugais espagnol italien
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alincthun



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Dear Hatty,
I wish we could slow down, because 1° I have not finished with the previous part, 2° this part and the next one need us to be twice as careful.
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Hatty
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Salut Alincthun!
Is there a missing part of the text? I seem to have 'lost' a couple of pages... (Eh bien, j'essayerai de justifier tes gentils mots d'encouragement bien que j'aie des douleurs dans le corps entier, il faut me coucher assez tôt)

Une langue est une si vaste combinaison
agglomeration: could be "assemblage"?

la tendance contraire qui veut que ces changements sont comme maintenus dans une uniformité minimale.

'la tendance contraire qui assure que...' or 'qui garantie que' (it isn't really a subjunctive, it's a fait accompli, to use one of your marvellously apt expressions).

How would you interpret 'a kind of? 'un genre d'uniformité ?

et les forces poussant au changement également

Not sure this is quite clear; it might be necessary to add 'et qu'en parallèle les forces poussant au changement étaient également bien moindres' though it's less elegant than your version.

et qu’une véritable différenciation entre ces langues ne se produisait et qu’une véritable différenciation entre ces langues ne se produisait véritablement que lorsque se produisait un partage politique

two uses of 'se produisait' in the same sentence, maybe it could be '...ne se produisait et qu’une véritable différenciation entre ces langues ne se produisait véritablement que lorsque un partage politique ou qu'une frontière naturelle s’interposaient.'
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Hatty
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Our messages keep crossing, have just seen your latest.

I'll stop for the moment if you like as there's a lot of material. It might confuse us, or me anyway, if we don't keep the chronology right - qu'en penses-tu?
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alincthun



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Mick,
I think you can now trust me if I assure you that Hatty won't find any grave mistranslation in my work.
Why don't you send it here and now (or, at any rate, rather soon) to your publisher? I can finish the first part tomorrow (and also correct my translation of "trickle-down theory": not "théorie du goutte-à-goutte" but "théorie de la percolation").
After all, it's just a working document intended to be read only by publishers, not to be published, and anyway I think we'll have finished the whole chapter when French publishers will have been contacted.
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alincthun



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Moreover, I have mislaid THOBR 2nd edition.
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Mick Harper
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Mick, I think you can now trust me if I assure you that Hatty won't find any grave mistranslation in my work.

I always did trust you. However I am persuaded by the exchanges here that you plus Hatty is better than Alincthun seule.

Why don't you send it here and now (or, at any rate, rather soon) to your publisher? I can finish the first part tomorrow (and also correct my translation of "trickle-down theory": not "théorie du goutte-à-goutte" but "théorie de la percolation").

What's the hurry? As soon as you and Hatty tell me that in your joint opinion it's finished, I'll go with it.

After all, it's just a working document intended to be read only by publishers, not to be published, and anyway I think we'll have finished the whole chapter when French publishers will have been contacted.

There you make a very grave mistake. Publishers are people. And people, whenever they are confronted with something that runs contrary to their basic beliefs, are always anxious to find ways to reject rather than to accept. (I exempt some of the people here, some of the time.) A French publisher, confronted with a poorly translated work, will reject it for that reason (though he may not tell himself that IS the reason). Now press on! Toujours l'audace!

Moreover, I have mislaid THOBR 2nd edition.

This is like the Pope complaining that he has mislaid his Bible. Give me your address and I will send you a copy. If you want it inscribed with an authorial message, say so.
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alincthun



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Dear Mick,

An authorial message?
I (courageously) accept that inestimable honour.

PS: About "tu" or "vous". "Vous" is often considered as a mark of deference (but not only). However, when I say "tu" to Hatty, she knows I remain deferent to her.
When, during those two last months, we were corresponding, I naturally thought "vous" (except for one gloomy night: I feel ashamed and sad whenever I think of it).
Today, my dearest wish would be to say "tu".
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Mick Harper
Site Admin

In: London
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This is why I am so interested in tu and vous. Generally, English-speakers regard the distinction as a waste of time in the same way that we regard giving genders to nouns a waste of time. (However, up to a few hundred years ago we also drew the distinction - thou and ye and so forth - does anyone know whether we just applied it as singular and plural or did we too use it for other purposes?)

But I am not so sure. I am always in favour of having verbal resources to shade meaning and what better than to subtly denote the various things Alincthun speaks about? It is a fact though that English is way, way, way better than any other language in terms of verbal resources. We always have ten words for things that everyone else has one for (and we add to them on a daily basis with elan). It's why we're toppo notcho in novels, poetry, drama, song-writing, advertising etc etc but crap at music and art.
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alincthun



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I do hope you feel better, Hatty. Weekends are too short. For my part, I shall not work tonight. I promise to be exemplary next days, but not tonight.
You were right, I had forgotten to post-up some pages. No comment.
PS: You and Mick will be glad to learn I'm beginning to think we could find a better title. Fantaisie... romanesque...
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alincthun



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Alors, que faire de tout cela ? Une chose est sûre : personne ne peut sérieusement présenter comme avéré le fait que les habitants ordinaires de la France parlaient une langue celtique apparentée au gallois, et nos historiens devraient avoir honte pour cela. Mais nous n’apportons pas non plus de contrepreuve permettant d’affirmer que la langue qu’ils parlaient était le français. Pour en décider, tournons-nous, une fois encore, vers les sources « non historiques » — ce qui, en termes d’épistémologie appliquée, implique que nous explorions les déductions de bon sens et, surtout, les anomalies.

Le gentilé « Gaulois » recouvrait pour les Romains trois populations distinctes :

les Gaulois cisalpins (en Italie du Nord) ;
les Gaulois transalpins (en Provence) ;
les autres, la Gaule dite chevelue (le reste de la France, donc).

Et ils étaient, semble-t-il, bordés à leurs frontières par des peuples parlant des langues complètement différentes :

les Germains (en Allemagne) ;
les Helvètes (en Suisse) ;
les Belges (dans les Flandres) ;
les Aquitains (dans le sud-ouest de la France.

Bien sûr, depuis l’époque de César, les uns ont migré, les autres ont effectué un triple transfert de langue, et tous ont, peu ou prou, ont connu les divers melting-pots survenus à l’âge obscur. Mais, par une série de coïncidences vraiment renversante, ces peuples semblent en quelque sorte s’être débrouillés pour se recomposer en un modèle linguistique étrangement familier. Les Gaulois se répartissent toujours entre les trois territoires qu’ils occupaient à l’époque antique et parlent encore trois variantes de la même langue :

les Gaulois cisalpins de l’Italie du Nord d’aujourd’hui parlent italien ;
les Gaulois transalpins de la Provence parlent (parlaient) occitan ;
les Gaulois de la « Gaule chevelue », dans le reste de la France, parlent français.

Et ils ont toujours à leurs frontières des peuples parlant des langues tout à fait différentes :

les Allemands (Germans) parlent toujours germain ;
les Helvètes parlent toujours (par-ci, par-là) le romanche ;
les Belges parlent toujours le flamand ;
les Aquitains du sud-ouest de la France parlent toujours le basque.

Alors, comme tu veux, tu chois’s : ou bien c’est l’orthodoxie qui est dans le vrai et nous nous trouvons devant une extraordinaire série de coïncidences, ou bien c’est l’épistémologie appliquée et tout le monde est plus ou moins exactement là où il a toujours été. Astérix reste chez lui… Pas très vendeur.

Un certain nombre de langues modernes sont censées provenir du latin : principalement l’italien, le français, l’espagnol, le portugais, l’occitan, le catalan et le roumain. A l’aune des critères de fondation des mythes de création nationaux, on n’est guère surpris, puisque sur ce plan le latin possède de loin les deux meilleures références : un grand prestige, et il est tout à fait mort. C’est un fait avéré, rigoureux, historique que les plus gros pourvoyeurs de latin à destination des peuples illettrés — l’Empire romain et l’Eglise catholique — furent vraiment les béhémoths politico-culturels qui dominèrent l’Europe pendant des siècles. Mais est-ce un fait avéré, rigoureux, historique que, à elles deux, ces vénérables institutions ont transmis leur langue à une grande part de l’Europe de l’Ouest et à un petit bout de l’Europe orientale ? Mettons le roumain de côté.
Ou plutôt laissons un cercle de linguistes distingués (non roumains) dégager la voie en leur donnant acte que :

a) le roumain est structuré assez différemment du latin ;
b) la Roumanie ne fut au mieux qu’une partie marginale de l’Empire romain ;
c) les Roumains sont notoirement portés à s’attribuer toutes sortes d’antécédents culturels douteux.

Cela dit, les linguistes roumains peuvent, s’ils en conçoivent une quelconque amertume, faire valoir que l’on peut argumenter exactement de la même façon en parlant des Parisiens ou des Portugais, mais sans doute s’abstiennent-ils de le faire en vertu du principe « rester unis ou finir seuls au bout d’une corde2 ». Mais laissons là ces querelles linguistiques intestines et considérons l’origine des langues romanes (« langues parlées dans l’Europe de l’Ouest dérivées du romain, c’est-à-dire du latin ») prises ensemble et dans leur particularité. On est en terrain connu : a) des aberrations criantes ; b) dont les spécialistes du domaine ne soupçonnent même pas l’existence.
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